Nüvide Altunakar Mahieu

A propos

Biographie

Nüvidé ALTUNAKAR MAHIEU, française d’origine kurde, née à Diyarbekir. Après un long séjour à Bagdad, elle s’installe avec sa famille à Ankara où elle suit des cours de création de fleurs artificielles dispensés par sa mère. A l’Université de Hacettepe, elle obtient une licence en langue et littérature française puis elle émigre en France en 1982. A Paris, elle suit des cours de dessin peinture, réalise beaucoup de travail personnel dans ce domaine.

Héritière du talent artistique de sa mère, elle enseigne, depuis 24 ans le dessin et la peinture à l’atelier municipal de Saulx-les-Chartreux.

Elle expose à titre personnelle ses œuvres et participe régulièrement à des expositions collectives.

Nüvidé ALTUNAKAR MAHIEU, French of Kurdish origin, born in Diyarbekir. After a long stay in Baghdad, she moved with her family to Ankara, where her mother taught her how to create artificial flowers. At the University of Hacettepe, she obtained a degree in French language and literature, then emigrated to France in 1982. In Paris, she took drawing and painting courses, and did a great deal of personal work in this field.

Inheriting her mother’s artistic talent, she has been teaching drawing and painting at the Saulx-les-Chartreux municipal workshop for 24 years.

She exhibits her own work and regularly takes part in group shows.

Ma façon de travailler

La peinture pour moi ? L’art de se dépasser, se surpasser, en laisser la trace.

Au début, une identité reniée, l’ennemi en soi, le chaos qui en découle dans lequel je baigne… Je me cherche dans une semi figuration : Fleurs, traces d’architecture ou de paysage, liens entre mes différentes cultures … La peinture étant remède pour apaiser ma douleur.

… Puis j’accepte qui je suis, je prends conscience d’un combat à livrer entre le chaos et le calme.

… Et les mots arrivent, une écriture, la mienne ! Pour dire … pour me sauver … Pour dire la même histoire de mille façons, la même dite autrement à chaque fois. Ecriture ou dessin ? Forme ou couleur ? Oui, la couleur est MA lumière en définitive.

Mon travail ? Sur table, sur chevalet mais aussi à même le sol. Je veux, comme l’archéologue, faire jaillir l’enfoui, car le chaos et là encore. Combat difficile, parfois très, dans le grand calme indispensable. Les pigments secs sont encore la terre, chauds ou froids, et le médium permet les transparences, pour parler de ciel, de « climat », d’univers, mille fois uniques. Les mains s’ajoutent aux brosses et pinceaux : sculptent papiers collés, bois, sable pour travailler la « matière » du support qui est terre, rocher, peau … Une technique donc pour créer la cohérence entre esprit et matière.

Il faut que la toile ait un passé !…